mercredi 14 août 2013

JAVA, la Solfatare d'IJEN



Sur la route, les frangipaniers qui forment un joli arrière plan à la rizière
Après une longue étape de 7 heures durant laquelle nous avons emprunté la route transjavanaise qui traverse l’île d’Ouest en Est et qui a été tracée et construite par les hollandais pour faciliter le transport des épices, nous voyons pour la première fois la mer et nous nous retrouvons dans la ville de BANYUWANGI à l’extrémité orientale de JAVA, face à BALI,  Notre hôtel est situé à quelques kilomètres de là, au bout d’une très mauvaise piste de 3 km que nous mettons ½ heure à parcourir avec notre Toyota, au milieu des rizières, à côté d’un village. C’est un endroit incroyablement beau et paisible, imaginé et bâti par un couple mixte franco-indonésien.

Nous nous réveillons tôt à 5 heures pour gagner la réserve nationale du Kawah Ijen en 4X4. Le mont IJEN est un cratère (Kawah) au fond duquel s’étend un lac acide d’un vert laiteux et sur les flancs duquel sourdent d’épaisses fumeroles de soufre.

Le 4X4 est indispensable pour monter au point le plus proche accessible en voiture. La route traverse une forêt primaire intacte. Il faut finir l’ascension à pied : 600 m de dénivelé pour chaque trajet aller et retour de 4 km, assez raide par endroits. Le mont IJEN se mérite…mais nos efforts ne sont rien à côté de ceux déployés par les porteurs de soufre.

Nous les croisons dans la montée : ils portent leur cargaison jaune dans deux paniers à balancier en équilibre sur l’épaule chaussés de simples tongs ou de bottes en caoutchouc.  Ils descendent au fond de ce chaudron de roche et récoltent le minerai à la barre à mine dans une atmosphère irrespirable. Ils ont le droit à 2 voyages par jour si bien que leur intérêt est d’en porter le plus possible. La charge moyenne est de 80 kg à dos d’homme portés sur 16 km dans une pente très raide…un véritable travail de forçat qui impressionne tant nous ressentons nous-mêmes la difficulté de la pente.



Ils sont assez bien payés par rapport au salaire moyen, bien qu’ils ne travaillent qu’un jour sur deux, tant le travail est harassant.  Ils gagnent l’équivalent de 220 à 300 € dans le mois. Le plus vieux d’entre eux a 63 ans !


Au bout du chemin la récompense : hallucinant !






































On aperçoit les porteurs à la recherche du minerai










































Notre guide TOTO

Nous rentrons pour manger. Au retour, TOTO nous emmène dans une auberge du village situé près de l’hôtel : c’était absolument délicieux, bien meilleur (et bien moins cher) qu’à l’hôtel qui sert une nourriture assez occidentalisée qui nous avait peu séduit. Au menu, soupe de légumes en entrée, 7 plats de résistance ( !) très fins et des beignets de banane au sirop de canne + les boissons : 20 € pour 4 personnes ! Du coup nous y retournons ce soir, mais là nous allons devoir prendre la lampe torche pour y revenir car ici la nuit est noire !