mercredi 7 août 2013

JAVA, Selamat Datang à Yogyakarta ou JOGJA



 Nous avons atterri en milieu de journée, accueilli par SUSILO, notre guide, qui nous accompagnera toute la semaine. Il travaille avec Bali Autrement depuis 3 ans et a appris la langue de Molière à l’Alliance Française, poussé par des amitiés nouées avec des français sur le campus de Yogyakarta, quand il était étudiant en Economie. Il connaît tout sur tout et j’avoue que c’est très agréable  de découvrir ainsi le pays avec lui qui délivre un commentaire toujours tiré du contexte du moment.

Susilo







































Ce qui me frappe immédiatement en traversant la ville, c’est le nombre de motos ! Chaque famille a au moins une moto et la ville compte 1 million d’habitants. Mais c’est sans compter la fin du Ramadan qui a lieu le 9 août. Tous les membres d’une même famille se retrouvent à l’occasion de cette fête, ce qui occasionne bien plus de déplacements qu'en temps normal.Java a l’une des densités de population les plus élevées au monde : elle concentre environ la moitié de la population indonésienne (110 millions) sur 7% de son territoire. L’activité dans les villes, et particulièrement en ce moment, est donc très intense.































Fin de journée de repos à l’hôtel d’Omah, qui est un Lodge situé dans les quartiers sud de JOGJA (le petit nom de Yogyakarta), jolie oasis de verdure  qui présente tout le confort souhaité pour le touriste fatigué…














Le lendemain, visite du palais du sultan de la province de Yogyakarta. Elle est la seule à être gouvernée par une dynastie sultanesque en Indonésie, les autres sultans n’ayant aucun rôle politique. Ce privilège a été accordé à cette famille depuis 1945, année de l’indépendance de l’Indonésie, car le 9e Sultan a été très actif dans ce processus d’indépendance, et a par exemple financé pendant 4 ans tous les salaires des fonctionnaires indonésiens ! Les autres provinces ont à leur tête un gouverneur élu pour 5 ans au suffrage universel.





































Les gardiens du Sultan, dont la charge se transmet de père en fils, habillés du traditionnel Sarong et coiffe javanaise en Batik avec le kriss  (poignard) dans le dos.
















Ensuite Visite du marché aux oiseaux. Dans l’Ethnie de java (il existe plus de 250 ethnies en Indonésie), le statut social d’un homme est défini par 5 stades successifs : 1er stade, la possession d’un oiseau, pour  se détendre et jouir de son chant après le travail, ensuite le poignard pour se défendre, puis le cheval pour se déplacer, la maison pour avoir un toit et enfin la femme pour fonder une famille.
Chaque maison javanaise possède donc sa cage à oiseaux, il y a même un concours qui a lieu chaque semaine sur une vaste étendue d’herbe. Chaque cage à oiseau est suspendue  au bout d’un mât et les oiseaux sont notés en fonction de leur plumage et de leur ramage.

















Visite dans l’après-midi du temple hindou de Prambanan (8e siècle) dédié aux dieux de l’Inde, construit en pierres volcaniques, longtemps laissé à l’abandon, enseveli sous les cendres du volcan Merapi, redécouvert 10 siècles plus tard et qu’il a fallu libérer de sa gangue de végétation et de terre avant de le reconstruire partiellement. Le panorama est saisissant.




















Fin de journée au spectacle de ballet Ramayana au son du Gamelan (l'orchestre traditionnel fait uniquement de percussions) : la version javanaise de Roméo et Juliette, l'occasion de rentrer dans les loges pour voir les danseurs se préparer...