lundi 12 août 2013

JAVA alta, le Mont BROMO



Après une halte dans un hôtel très charmant dans le quartier commerçant de SOLO (ou SURAKARTA), centre artistique du Batik, nous parcourons  les rues alentour. La ville dégage une atmosphère paisible, qui tranche avec l’agitation de sa voisine JOGJA.







Trouvez l'intrus






















































Nous nous levons au milieu de la nuit le lendemain pour rejoindre SURABAYA, dans la province de JAVA est, par l’avion de 6h. Nous quittons SUSILO avec un pincement au cœur pour retrouver un nouveau guide qui  nous accompagnera pour le reste du séjour.

C’est donc TOTO qui nous accueille à la descente de l’avion. Il travaille pour Bali Autrement depuis 8 ans et a appris le français à l’université. Les Indonésiens ont rarement 2 noms et n’en porte en général qu’un. Sur les cartes d’identité est indiqué le nom de leurs parents. TOTO habite Bali mais vient de Dieng à JAVA. Il est marié et est père de 2 enfants de 13 et 20 ans. Son fils ainé souhaite devenir guide francophone à son tour.

Nous grimpons aujourd’hui en altitude à 2000 m vers la caldeira du Tengger, immense mer de sable de 6 x 8 km au milieu de laquelle pointent 3 cônes volcaniques, dont 1 encore actif, Le mont BROMO. Les Tenggers sont un peuple hindouiste venu se réfugier ici car ils refusaient l’islamisation de JAVA. Ils sont encore 40 000 à vivre ici. Le nom Bromo vient du Dieu hindou de la création, « Brama ». Mais comme le « a » se prononce « o » en javanais…

Nous montons en jeep sur une route très escarpée jusqu’au point de vue sur la Caldeira à 2700 m.  Les cultures et la végétation changent  au fur et à mesure de notre montée : à 1500 m, nous trouvons des pommiers ! les paysans travaillent ici sur des pentes très escarpées parfois très impressionnantes où aucune propulsion animale ou encore moins mécanique ne peut aider. Tout se fait à la main.

Arrivée à destination, le site est spectaculaire et absolument grandiose. Au fond la silhouette du Semeru,  point culminant de Java à 3676 m.
Le mont Bromo est le cône gris, signe qu'il est encore actif


Je comprends à ce moment là que la photo d’arrière-plan du blog qui me plaisait tant  et que j’avais trouvé sur Internet a été prise à cet endroit ! …mais à une saison plus humide. A cette époque sèche, la poussière grise vole partout rendant la progression difficile lors des attaques du vent. On comprend pourquoi les vendeurs ambulants nous proposaient des masques en papier.


Il y a ici beaucoup de touristes indonésiens qui grâce à l’augmentation du niveau de vie visitent de plus en plus leur pays. Curieusement, la plupart des touristes européens sont francophones.

Nous traversons la mer de sable pour s’arrêter au pied du cratère du Bromo que nous montons à pied. Mathieu, fatigué de sa courte nuit, fera l’ascension à cheval. La température est ici agréable au soleil mais descend le matin jusqu’à 3°c. Les guides locaux Tenggers ont l’air d’indiens des Andes, avec leurs ponchos, leurs bonnets de laine et leurs petits chevaux.


Vue du Mont Bromo



Lever du jour sur la Caldeira


L’Indonésie compte plus de 350 langues  régionales et 700 dialectes. TOTO nous explique que la langue indonésienne a été créée en 1910 par un professeur hollandais qui enseignait à l’université de Bandung (Java Ouest). Comme il avait du mal à comprendre ses étudiants, il a décidé de créer avec ses étudiants les plus brillants une langue commune permettant de véhiculer plus facilement la connaissance. Cette langue emprunte à 80 % des mots malais. Et c’est en 1928 que la langue officielle indonésienne (le bahasa indonesia) fut définitivement adoptée.