Après une halte dans un hôtel très charmant dans le quartier
commerçant de SOLO (ou SURAKARTA), centre artistique du Batik, nous parcourons les rues alentour. La ville dégage une
atmosphère paisible, qui tranche avec l’agitation de sa voisine JOGJA.
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Trouvez l'intrus |
Nous nous levons au milieu de la nuit le lendemain pour
rejoindre SURABAYA, dans la province de JAVA est, par l’avion de 6h. Nous
quittons SUSILO avec un pincement au cœur pour retrouver un nouveau guide
qui nous accompagnera pour le reste du
séjour.
C’est donc TOTO qui nous accueille à la descente de l’avion.
Il travaille pour Bali Autrement depuis 8 ans et a appris le français à
l’université. Les Indonésiens ont rarement 2 noms et n’en porte en général
qu’un. Sur les cartes d’identité est indiqué le nom de leurs parents. TOTO
habite Bali mais vient de Dieng à JAVA. Il est marié et est père de 2 enfants
de 13 et 20 ans. Son fils ainé souhaite devenir guide francophone à son tour.
Nous grimpons aujourd’hui en altitude à 2000 m vers la
caldeira du Tengger, immense mer de sable de 6 x 8 km au milieu de laquelle
pointent 3 cônes volcaniques, dont 1 encore actif, Le mont BROMO. Les Tenggers
sont un peuple hindouiste venu se réfugier ici car ils refusaient
l’islamisation de JAVA. Ils sont encore 40 000 à vivre ici. Le nom Bromo vient
du Dieu hindou de la création, « Brama ». Mais comme le
« a » se prononce « o » en javanais…
Nous montons en jeep sur une route très escarpée jusqu’au point
de vue sur la Caldeira à 2700 m. Les
cultures et la végétation changent au
fur et à mesure de notre montée : à 1500 m, nous trouvons des
pommiers ! les paysans travaillent ici sur des pentes très escarpées parfois
très impressionnantes où aucune propulsion animale ou encore moins mécanique ne
peut aider. Tout se fait à la main.
Le mont Bromo est le cône gris, signe qu'il est encore actif |
Je comprends à ce moment là que la photo d’arrière-plan du
blog qui me plaisait tant et que j’avais
trouvé sur Internet a été prise à cet endroit ! …mais à une saison plus
humide. A cette époque sèche, la poussière grise vole partout rendant la
progression difficile lors des attaques du vent. On comprend pourquoi les
vendeurs ambulants nous proposaient des masques en papier.
Il y a ici beaucoup de touristes indonésiens qui grâce à
l’augmentation du niveau de vie visitent de plus en plus leur pays.
Curieusement, la plupart des touristes européens sont francophones.
Vue du Mont Bromo |
Lever du jour sur la Caldeira
L’Indonésie compte plus de 350 langues régionales et 700 dialectes. TOTO nous
explique que la langue indonésienne a été créée en 1910 par un professeur
hollandais qui enseignait à l’université de Bandung (Java Ouest). Comme il
avait du mal à comprendre ses étudiants, il a décidé de créer avec ses
étudiants les plus brillants une langue commune permettant de véhiculer plus
facilement la connaissance. Cette langue emprunte à 80 % des mots malais. Et
c’est en 1928 que la langue officielle indonésienne (le bahasa indonesia) fut
définitivement adoptée.