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Susilo |
Ce qui me frappe immédiatement en traversant la ville, c’est le nombre de motos ! Chaque famille a au moins une moto et la ville compte 1 million d’habitants. Mais c’est sans compter la fin du Ramadan qui a lieu le 9 août. Tous les membres d’une même famille se retrouvent à l’occasion de cette fête, ce qui occasionne bien plus de déplacements qu'en temps normal.Java a l’une des densités de population les plus élevées au monde : elle concentre environ la moitié de la population indonésienne (110 millions) sur 7% de son territoire. L’activité dans les villes, et particulièrement en ce moment, est donc très intense.
Le lendemain, visite du palais du sultan de la province de Yogyakarta. Elle est la seule à être gouvernée par une dynastie sultanesque en Indonésie, les autres sultans n’ayant aucun rôle politique. Ce privilège a été accordé à cette famille depuis 1945, année de l’indépendance de l’Indonésie, car le 9e Sultan a été très actif dans ce processus d’indépendance, et a par exemple financé pendant 4 ans tous les salaires des fonctionnaires indonésiens ! Les autres provinces ont à leur tête un gouverneur élu pour 5 ans au suffrage universel.
Les gardiens du Sultan, dont la charge se transmet de père en fils, habillés du traditionnel Sarong et coiffe javanaise en Batik avec le kriss (poignard) dans le dos.
Ensuite Visite du marché aux oiseaux. Dans l’Ethnie de java (il existe plus de 250 ethnies en Indonésie), le statut social d’un homme est défini par 5 stades successifs : 1er stade, la possession d’un oiseau, pour se détendre et jouir de son chant après le travail, ensuite le poignard pour se défendre, puis le cheval pour se déplacer, la maison pour avoir un toit et enfin la femme pour fonder une famille.
Chaque maison javanaise possède donc sa cage à oiseaux, il y
a même un concours qui a lieu chaque semaine sur une vaste étendue d’herbe.
Chaque cage à oiseau est suspendue au
bout d’un mât et les oiseaux sont notés en fonction de leur plumage et de leur
ramage.
Visite dans l’après-midi du temple hindou de Prambanan (8e siècle) dédié aux dieux de l’Inde, construit en pierres volcaniques, longtemps laissé à l’abandon, enseveli sous les cendres du volcan Merapi, redécouvert 10 siècles plus tard et qu’il a fallu libérer de sa gangue de végétation et de terre avant de le reconstruire partiellement. Le panorama est saisissant.